"Une menace directe pour le tourisme français": le coup de gueule du président de Var Tourisme contre la proposition de Bayrou

Avec 83 millions de nuitées en 2024, le Var est le premier département touristique de France. Loin devant Paris et l'Île-de-France. Aussi, c'est avec une oreille attentive que la proposition du Premier ministre François Bayrou de supprimer du calendrier deux jours fériés pour relancer la productivité nationale a été écoutée hier.
"Cette mesure est non seulement injustifiée, contre-productive mais elle menace de plus directement l’équilibre de toute une filière : celle du tourisme", s'emporte Guillaume Decard, président de Var Tourisme, l'agence de développement touristique du Département.
"Ces deux jours fériés, très symboliques, que sont le lundi de Pâques et le 8 mai, sont situés en amont de la saison et demeurent essentiels, tant sur le plan mémoriel, patrimonial qu’économique", analyse l'élu. Qui précise : "Ils offrent aux Français des opportunités de courts séjours, stimulent les réservations et soutiennent l’activité économique de milliers d’entreprises du secteur : hôteliers, restaurateurs, sites touristiques, transports, commerces de proximité…"
Un emploi sur cinq lié au tourisme dans le Var"Ce sont des journées décisives pour lancer la saison. Les supprimer, c’est priver les professionnels de revenus cruciaux, dans une période déjà marquée par l’inflation et les incertitudes climatiques ", alerte Guillaume Decard. Il rappelle que le tourisme pèse lourd dans l’économie française, en particulier dans des territoires comme le Var où il représente un emploi sur cinq direct.
Le président de Var Tourisme appelle le gouvernement à faire preuve de responsabilité et "à ne pas sacrifier un secteur stratégique sur l’autel d’une vision purement comptable du travail." "Cette décision, si elle se concrétisait, serait un non-sens économique et social", conclut-il.
Var-Matin